Extrait
Et voilà !…
Je me retrouve donc maintenant dans cette foutue allée, devant cette foutue baraque et tout ça à cause d’un foutu accident ! Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire ? J’ai vérifié : même le portable ne passe pas. En « zone blanche », comme ils disent ! Super !
Il fait froid. Je frissonne. Un léger brouillard commence à se former. Je ne supporte pas cette humidité. Je serre un peu plus mon manteau contre moi. Il va vraiment falloir que je rentre et je n’en ai absolument pas envie… Est-ce qu’Axel a fait remettre l’électricité, au moins ? J’espère ! Je ne vais pas en plus m’éclairer à la bougie ! Remarque, il m’en veut tellement qu’il en est bien capable. Allez ! Courage ! J’attrape ma valise et GO !… Enfin, GO ?… Je remonte doucement l’allée plutôt. Très doucement… Je pousse la porte, cherche l’interrupteur… Ouf !! La lumière s’allume ! J’entre dans le hall…
***
Malgré toutes les années passées et mes affaires posées en vrac par les déménageurs, rien n’a fondamentalement changé. Juste quelques centimètres de poussière en plus, mais c’est tout. Cet endroit est toujours aussi froid, aussi vieux, aussi moche et aussi grand !… Axel m’a donné comme mission de trier, vider et dépoussiérer les moindres recoins de cette bicoque pour qu’il puisse enfin la mettre en vente et se débarrasser de ce taudis ! OK ! Mais ça va me prendre combien de temps ? ! Si mes souvenirs sont bons, je crois qu’il n’y a pas loin de quarante pièces réparties sur trois étages ! Ce n’est plus une mise au vert : c’est le bagne !! Toute seule, je vais en avoir pour un an !
— Allez, positive, ma grande ! Sinon tu vas déprimer. Un an, c’est rien dans une vie ! Et garde en tête que tu dois te faire oublier pour l’instant. De toute façon, Axel t’a coupé les vivres, alors il vaut mieux que tu prennes ton mal en patience…